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Bruno Thiévet - FEMME DE MA MORT -
9 mai 2009

Tous droits réservés ( SNAC ; SACEM )

PREFACE


Bruno Thiévet.
Un nom, un homme, une relation à la femme.
A travers les lettres, l'auteur cesse presque d'exister dans son individualité pour s'exhiber dans la passion universelle, alors même qu’il y accomplit tout son être. Après tout, qui mieux qu'un homme pour parler de la femme. Qui mieux qu'une femme pour éprouver un homme. Croyant se placer en posture de prédateur, le jeune homme se fourvoie, il se fait la proie de sa propre proie, et dans sa course à la survie, gagne en innocence. La pureté et la virginité se révèlent où on ne les attendait plus. L’artiste redessine les courbes de la femme à coup de lignes impétueuses, celles de la relation amoureuse. Parce qu'il n'est question que de cela : d'amour. Quand les étreintes se font lutte, entre révolte et soumission, c'est l'amour qui jaillit des orifices et Bruno cerne l'émulsion du corps féminin comme peu d'autres le font. Il nous offre des bribes de sa vie, s'en débarrasse aussi, s'en allège dans notre lecture. Et finalement, il arrache nos souvenirs, enfonce les portes de nos vies, en publie les caresses comme les plaies.  A ce titre, cette œuvre est à lire comme un échange incessant, entre lui et vous, son histoire, votre histoire, l’histoire de l’humanité en somme. Valsez de la fragilité à la violence, de la domination masculine à sa faiblesse, entrez, n’hésitez plus, entrez dans la démesure. L’auteur a magnifiquement imbibé le papier de ses sentiments. Ses aventures amoureuses fusionnent avec l’ouvrage comme ses membres et ses amantes d’autrefois, alors ne vous étonnez pas si le vertige vous prend, laissez vous cueillir, c’est le seul mode d’emploi s’il en est un pour pénétrer l’univers de Bruno Thiévet.

Cet homme est pour moi encore un étranger, et ma petite participation face à son grand talent une bénédiction de sa part. Malgré notre différence d'âge, je le trouve étonnamment fougueux. De tout son art ressort une jeunesse que je n'aurais moi même jamais aussi flamboyante. Tu ne peux rien nier de ton bagage de musicien : à chaque rime, ce sont les chaires que l'on entend claquer et, de concert, le pouls du partenaire qui résonne. La femme : ta fascination de toujours, ton obsession souvent, et ta perte parfois. Pour moi tu te cherches Bruno, à travers tout ce parcours que l'on fait avec toi. Je n'aurais qu'une requête à te faire : si cela peut t'inspirer encore, ne te trouve pas, pas tout de suite. Puise encore dans les femmes que tu peux rencontrer car ta cleptomanie est toujours respectueuse. Tes muses font corps avec le recueil et y laissent un peu de leur peau, sublimées.


A toi Bruno, un grand merci, que tes amours se perpétuent et te comblent.

Aux hommes que j’invite à plonger dans un regard incroyablement masculin et qui - au zénith du paradoxe - nous en apprend encore sur les inépuisables ressources du deuxième sexe.

A toutes les lectrices, je vous défie de ne pas tomber, rien qu'un peu, sous le charme de ce nouvel amant qui entre dans votre chambre en même temps que son livre. C'est perturbant, presque intrusif mais toujours réciproque : entrez dans son intimité comme il va entrer dans la vôtre.
Alors attention aux coups de foudre, Mesdames, Messieurs, car ce recueil est électricité.

Alexandra SARRAZIN

 



   Il n’y a pas de plus belle chose au monde que l’amour, pas de meilleure chose au monde que le sexe, ni plus fascinante chose au monde qu’une femme. Et quoi de plus troublant qu’un homme qui puise toute son énergie, son inspiration et son talent dans ses faiblesses en amour, son goût pour le sexe et sa passion pour les femmes ? Les textes de Bruno Thiévet sont plus que des hymnes à l’amour, plus que des éloges à la beauté, à la féminité et à la luxure. Ils font honneur à tout ce que représente la femme, en elle-même, et aux yeux d’un homme. Chacun des écrits couchés sur ces pages fut inspiré par une femme. Une rencontre furtive, une amie, une amante, une passion, un chagrin. Et là réside toute la richesse de ses inspirations. Comment ne pas flancher pour les écrits d’un homme qui dépeignent sa plus grande faiblesse dans le corps d’une femme ?

  Ce n’est pas tout à fait par hasard que j’ai fait la connaissance de Bruno, disons que ce fut grâce à un heureux concours de tristes circonstances, et aussi peut être bien à cause d’une curiosité un peu trop maladive de ma part. Comme quoi ce n’est pas toujours qu’un vilain défaut. Nous avons par la suite beaucoup conversé, jamais vraiment à propos de nous, mais surtout d’un sujet qui permet bien vite de découvrir le plus profond d’une personne : l’amour, le mal d’amour. J’ai ainsi pu déceler en Bruno un homme à la sensibilité à fleur de peau, dont ni la honte ni l’orgueil ne pouvaient l’empêcher d’exprimer même ses sentiments les plus violents. Un homme au cœur blessé, par l’une de ses femmes dont il fait honneur plus loin dans ces pages. Un homme éperdument amoureux. Un homme passionné, tiraillé entre la tendresse et la colère, entre l’envie d’aimer et celle d’abîmer.   

Passionné est probablement le mot qui suffirait à résumer le personnage de Bruno,  son œuvre, la relation si intime et singulière qu’il partage avec l’Art, et, surtout, sa relation avec les femmes. Bruno n’est pas un simple poète. Il est un artiste accompli. C’est en cela que son œuvre est si particulière. Féru de musique, de cinéma, de photographie, de littérature, un tel personnage mérite attention et renom qui s’imposent. Eternel jeune homme, il donne un aspect intemporel à son œuvre quant à la jeunesse de ses inspirations et de son entourage. C’est un univers un peu unique en somme, utopique, presque parfait s’il n’y avait pas ces blessures au cœur et à l’âme. C’est univers d’amour, de luxure, de jeunesse et de beauté. Une évasion, une échappée…

Emilie Bacher Deschryver

                                                                                                                                                                        

 


    A la lisière de la forêt de buildings, tapi à l’ombre d’un hall d’immeuble haussmanien, dans cette capitale sauvage, un chasseur d’images, de métaphores, est prêt à bondir sur l’aventure. Soudain, il la chope à la gorge, la griffe, la dévore puis prend sa vie, la poésie.

Monstre sentimental que ce Bruno T. toujours à l’affût d’un bon mot ou d’un cul à croquer sur le papier. Vorace prédateur, parfois rongé par les remords, souvent fourbu, mais toujours partant pour une chasse nocturne. Même si sa belle, son oiseau de proie le rejette sur les parois de son désespoir . Bon joueur pour ce soir  il regarde la gazelle qui s’enfuit dans le noir.

Il retombe sur ses pattes, car les jeunes fauves deviennent des chasseurs solitaires, des ours mal léchés.

Entre deux courses effrénées au volant d’une jaguar, Il est vulgaire comme une pute à la croisée des boulevards ou élégant comme une femme du monde qui se maquille face au miroir. A vous de voir, à vous de lire, à vous de dévorer la partie du bonhomme qu’il vous plaira de mâcher.

Nous lisons avec plaisir les textes tirés de cette boite noire , de tant d’années d’accidents du cœur, quand il s’écrase à proximité du bonheur.

Mais méfiez vous mesdames, il tourne comme un lion en page, le stylo entre les dents, attiré par l’odeur du sens.

Restez donc à l’écart du félin efflanqué qui rode dans votre cage d’escalier , ne sortez pas de votre réserve, ne troublez pas cette espèce en voie d’extinction. Surtout, ne jetez pas de nourriture à cet animal. Il suit un régime très spécifique à base de rimes riches qu’il cultive au contact des biches.

Enfin, laissez donc cet écrivain sauvage livre de ses mouvements…

Jim Mentfakh 




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